l'histoire d'une phénicienne, Europe

 
Cnossos et Malia 

Ce qui évoque le mieux le labyrinthe de Cnossos c’est la caverne de Scotino à quatre heures de marche à l’est du palais. Il s’agit de galeries creusées dans le sol  destinées au rituel des fêtes de Dionysos. « Chez les Athéniens, dit Diodore de Sicile, l’initiation aux mystères d’Eleusis a lieu secrètement, tandis qu’à Cnossos l’initiation se fait publiquement ». Cette fête annuelle marque l’équinoxe et à cette occasion est élu un prince de la jeunesse, des épreuves athlétiques sont le prélude aux danses et mariages collectifs. Les adultes connaissent d’autres fêtes et pratiques religieuses à l’occasion des semailles, de la moisson, des vendanges, de l’ouverture des jarres, du départ et du retour des troupeaux. Il a été répertoriées douze cavernes de cultes en Crète et selon l’historien Androgéô, les Crétois du début de l’époque hellénistique font remonter à Minos l’institution des combats gymniques et des jeux olympiques. Proche, le palais de Malia où se trouve le keras, table de pierre circulaire, et l’épée où un athlète sur feuille d’or, le corps en arc de cercle, la taille serrée dans une ceinture de gymnastique est gravé. Une peinture à Cnossos représente un acrobate qui se contorsionne au-dessus d’un taureau et voici quelques unes des nombreuses fresques retrouvées à Cnossos.

Il faut savoir qu'à l'apogée de cette civilisation, les palais étaient décorés sur du plâtre, on utilisait des pigments résistants dérivant d'oxydes minéraux donnant des rouges et des jaunes et aussi du blanc,du noir, du bleu et du vert. Parmi les motifs des fresques apparaissent les méandres dites "labyrinthes", les diagonales, les bandes de rosettes et de spirales et parfois, décorant les plafonds, les spirales entrelacées en bas-relief. L'art minoéen ne fabrique pas de statues en pierre mais préfère mouler des figures dans un mélange de chaux et de sable qu'ils appliquent sur un mur plâtré.

abeilles, bijou de Malia