Caravansérail en Turquie

Publié le par Yoelen

 





Tous les voyageurs au temps de Soliman ne trouvent à disposition Khans ou caravansérails, il faut alors se loger dans des caravansaras contraints de coucher parmi les chevaux et les chameaux.
Il y a à Istanbul le commerce très particulier des esclaves, non celui pour le sérail qui fait son approvisionnement à l’extérieur de la ville mais celui exclusif qui est entre des mains avisées qui élèvent les esclaves dans leur propre maison pour en tirer le plus d’argent. Ils instruisent les filles dans des exercices de galanterie comme le chant, les instruments de musique, la danse, les ouvrages de broderie et autres appas. D’origine Russe, Causasienne ou Polonaise elles sont amenées par les Ottomans sur une place entourée de petites chambres, non loin de Bedesten, là on trouve des esclaves des deux sexes, les hommes sont présentés nus et les femmes examinées dans les chambres à l’abri des regards incongrus.
La vente des esclaves ne pouvait avoir lieu qu’au khan des esclaves tout cela mené d'une main de maître.

Il y avait aussi les eunuques
Dans les années 1960, on pouvait encore rencontrer dans les rues d'Istanbul, en particulier dans le quartier Bostanji, les derniers eunuques noirs. En règle générale, les eunuques restaient muets sur leur passé, ils mouraient avec leurs secrets. Cependant, Hayrettin Effendi, le dernier eunuque du dernier sultan ottoman Resat, décida un an avant sa mort en 1976 de raconter toute l'histoire de sa vie à un ami de quartier...70 ans après son enlèvement d'Ethiopie. Un petit tour dans votre bibliothèque, vous trouverez je vous le souhaite les lettres persanes de Montesquieu, elles sont riches en info.
Utile aussi la publication en 1998 d'un livre en turc, Meyyale, par le Dr Hifzi Topuz, il apporte de précieux éclairages sur la vie quotidienne des derniers eunuques de l'Empire ottoman au XXe siècle. Ceux-ci ne devinrent libres qu'à partir de 1918, année où fut proclamé le Mesutiet, l'interdiction de l'esclavage en Turquie. Ils étaient volés ou achetés comme certaines femmes de harem et beaucoup mourraient jeunes après la chose.......et il me semble avoir lu qu'à Top Kapi il eût fallu être eunuque blanc.

Alors qu'en 1921 Matisse peint son Odalisque à la culotte rouge, M. Kemal, Atatürk promulgue le droit de vote pour les femmes turques. A peine douze ans auparavant, en 1909, les jeunes Turcs interdisaient le harem et le sultan de Turquie se voyait obligé de libérer ses esclaves, devenues ensuite citoyennes de la première République de l'histoire de l'Islam. Le Code Civil turc, adopté en 1926, déclare illégale la polygamie, autorise les deux époux à demander le divorce, à parts égales, et leur confère les mêmes droits concernant la garde des enfants. Ces mesures, principalement adoptées dans le but de rompre définitivement avec la colonisation, allaient avoir d'importants retentissements dans tout le monde islamique, depuis le Maroc jusqu'au Pakistan.

L'Orient des écrivains et dessinateurs

Tout ce que vous voyez représenté ou écrit sur l’Orient, il s’agit la plupart du temps de l’imaginaire des occidentaux et ceux-ci ne sont allés ni à Stanbul ni dans un harem, un khan ou caravansérail, assurément  au pays de leurs chimères ! Une photo se dissimule à mes yeux, il s'agit d'une danseuse, c’est ce que l’on fait de mieux dans les clubs de vacances et je souligne que parmi les animateurs ceux-ci n’ont posé le pied, bien souvent,qu’à l’aéroport avant de monter dans une navette qui les conduit sur les scènes de leurs opérations, drôles de spectacles !
dans leur espace du monde (XosmoV) d'où cosmopolite.




Publié dans TURQUIE - ASIE MINEURE

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